Dans la collection de BillyBat
Bouche du Diable
Encre de Chine
40 x 50 cm (15.75 x 19.69 in.)
Ajoutée le 05/09/2014
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Planche clé de ce magnifique récit de Jérôme Charyn, superbement mis en images par François Boucq, qui déploie tout son talent graphique avec son style reconnaissable entre tous.
On passe des scènes sordides de l'ancienne URSS aux bas fonds du New York des années 70, en pleine guerre froide, jusqu'à ce final pluvieux sur les toits de la Basilique Saint-Patrick. L'histoire de l'endoctrinement d'un enfant pour en faire un agent du NKVD, de sa quête spirituelle devenu adulte, et de la trahison de la femme qu'il aime.
L'enfant est porteur d'une difformité physique qui lui vaudra le surnom de "Bouche du Diable". Pour autant, c'est le colonel Stavroguine qui va personnifier le mal, dans ce récit qui reste très manichéen. Cette dernière séquence se déroule en effet au milieu des statues de rois et de gargouilles. Et le colonel, qui aura persécuté des hommes d'église et aura tenté d'effacer toute trace de représentation religieuse, mourra transpercé par Saint Georges, allégorie de la victoire de la foi sur le démon.
La guerre secrète à laquelle participe le héros, est le reflet des contradictions qu'il porte en lui, opposition entre son conditionnement et ses aspirations à la liberté, résultant de son intégration dans le mode de vie occidental.
Le nom américain de cet espion soviétique, Billy Budd, est un hommage à Hermann Melville, l'auteur de Moby Dick. "Billy Budd" est en effet un roman posthume de ce grand écrivain américain.
Un collage très propre au bas de la 1ère case, et la 2ème case a été collée sur une version initiale. Remise en mains propres possible sur Paris.
On passe des scènes sordides de l'ancienne URSS aux bas fonds du New York des années 70, en pleine guerre froide, jusqu'à ce final pluvieux sur les toits de la Basilique Saint-Patrick. L'histoire de l'endoctrinement d'un enfant pour en faire un agent du NKVD, de sa quête spirituelle devenu adulte, et de la trahison de la femme qu'il aime.
L'enfant est porteur d'une difformité physique qui lui vaudra le surnom de "Bouche du Diable". Pour autant, c'est le colonel Stavroguine qui va personnifier le mal, dans ce récit qui reste très manichéen. Cette dernière séquence se déroule en effet au milieu des statues de rois et de gargouilles. Et le colonel, qui aura persécuté des hommes d'église et aura tenté d'effacer toute trace de représentation religieuse, mourra transpercé par Saint Georges, allégorie de la victoire de la foi sur le démon.
La guerre secrète à laquelle participe le héros, est le reflet des contradictions qu'il porte en lui, opposition entre son conditionnement et ses aspirations à la liberté, résultant de son intégration dans le mode de vie occidental.
Le nom américain de cet espion soviétique, Billy Budd, est un hommage à Hermann Melville, l'auteur de Moby Dick. "Billy Budd" est en effet un roman posthume de ce grand écrivain américain.
Un collage très propre au bas de la 1ère case, et la 2ème case a été collée sur une version initiale. Remise en mains propres possible sur Paris.
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A propos de François Boucq
Boucq, de son vrai nom François Boucq, est un dessinateur de bande dessinée français. Il a reçu en 1998 le grand prix de la ville d'Angoulême, qui récompense l'ensemble de sa carrière.